En copropriété, comme en logement social, les consignes en chaufferie permettent rarement de livrer plus de 20 degrés dans la résidence. Les contrats d’exploitation comprennent d’ailleurs souvent des clauses d’intéressement qui incitent à limiter la consommation d’énergie primaire.
L’article R241-26 du code de l’énergie précise d’ailleurs que dans les locaux à usage d’habitation, les limites supérieures de température de chauffage sont fixées en moyenne à 19° pour l’ensemble des pièces d’un logement [1].

Les thermiciens / énergéticiens avec lesquels nous échangeons pensent souvent que l’Individualisation des Frais de Chauffage ne permettra pas d’économies, compte tenu des températures programmées par la chaudière.

Dans les faits, il convient de considérer plusieurs facteurs pour répondre à cette question.

Chauffez-vous vraiment votre patrimoine à 19° ou à 20° ?

Toutes les résidences équipées de la solution Kocliko montrent que la moyenne de température des logements est systématiquement au-delà de 21°.

Chaque logement bénéficie d’apports et de déperditions qui lui sont propres : ensoleillement, masques, isolation, menuiseries, proximité avec la chaufferie…. Avec une même consigne en chaufferie pour tous les logements, la température à l’arrivée est différente d’un logement à un autre.
Pour atteindre les 19° ou 20° mini sur le logement le plus défavorisé, de nombreux logements sont chauffés à 22°, 23°, 24° ou plus.

En réalité, une négociation informelle a lieu. L’exploitant cherche à maximiser son intéressement (en diminuant la température) d’une part, et les habitants réclament davantage de confort d’autre part.
Face aux plaintes émanant des logements les plus défavorisés, il est généralement plus simple de « remonter tout le monde », quitte à gagner moins d’intéressement, plutôt que d’optimiser la régulation et l’équilibrage.
Les gestionnaires d’immeubles et les exploitants ont en effet peu d’informations pour optimiser les réglages des installations. Des sondes de température dans les logements sont alors utiles pour mieux connaître le patrimoine et le fonctionnement des installations.

Voici les principales pistes visant à réduire la consommation d’énergie primaire et donc à générer des économies pour les occupants :

1 – Optimiser les réglages de l’installation

Le réglage fin des installations est un véritable levier de gains énergétiques.
Chez KOCLIKO, le service d’energy management fournit aux responsables techniques, les données les plus optimisées pour diminuer la consommation d’énergie, tout en améliorant le confort des occupants. La mesure des températures dans les logements et la simulation thermique permettent cette action, à la fois simple et rapide à mettre en œuvre.

On parle de la loi d’eau, des équilibrages hydrauliques, des réduits, des relances…

2 – Travailler sur les températures basses

Le premier réflexe, on l’a vu précédemment, est de dire qu’avec 19°C demandés en consigne, l’utilisateur n’a pas de marge de manœuvre pour réduire sa consommation.
Or nous avons vu que les logements ne sont pas à des températures homogènes. Le gisement principal concerne les logements les plus chauds. C’est dans ces logements que l’usage de robinets thermostatiques doit être encouragé par l’individualisation des frais de chauffage.

Dans les logements chauffés à 19°C, les gains sont plus limités, mais ils ne sont pas négligeables pour autant. Il s’agit essentiellement d’utiliser les robinets thermostatiques pour réduire les températures lors des absences. Ainsi, en partant le matin au travail, les émetteurs peuvent être positionnés sur 18° par exemple, et, en cas de départ en week-end, sur 16°.

L’article R241-27 du Code de l’énergie fixe d’ailleurs ainsi les températures durant les périodes d’inoccupation [2] :

–       Entre 24h et 48h d’inoccupation : 16°

–       48h ou plus d’inoccupation : 8°

Adopter un tel comportement nécessite un effort de la part des habitants. Or cet effort n’est (malheureusement?) pas entrepris s’il ne se traduit pas sur la facture.

3 – L’Individualisation des frais de chauffage favorise la responsabilisation des occupants

Le tantième n’encourage pas les économies et la sobriété énergétique. Si le locataire ou le copropriétaire d’un logement ouvre ses fenêtres 6 heures par jour en plein hiver sans fermer ses robinets thermostatiques, il paiera la même facture qu’un autre occupant qui aère son logement 20 minutes dans la journée en prenant soin de fermer ses robinets. La facture est la même pour tous, à surface équivalente.

C’est exactement ce que vise la réglementation sur l’IFC (l’Individualisation des Frais de Chauffage) en permettant de récompenser les comportements vertueux.

4 – Diminution des coûts internes

Le traitement des réclamations (« il fait froid dans mon logement! ») représente un coût important pour les gestionnaires d’immeubles (temps homme, équipements, déplacements…).

L’accès aux mesures est aussi précieux pour le service technique / réhabilitation qui va gagner du temps dans ses études et piloter des projets de Mesure & Vérification.

En conclusion, des gisements économiques sont possibles sur l’ensemble de votre patrimoine via l’Individualisation des Frais de Chauffage, et ce, alors même que la température de chauffage demandée dans les logements est réglée pour 19° ou 20°.

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