Un projet d’Individualisation des Frais de Chauffage suppose des coûts en année 1 (investissement) et une récurrence annuelle (abonnement). Une autre nomenclature consiste à identifier les CAPEX des OPEX : les dépenses d’investissement VS les dépenses d’exploitation.

Sont à considérer dans les investissements les dépenses liées :

  • à la fourniture et pose de robinets thermostatiques ;
  • aux travaux nécessaires en chaufferie (désembouage, pompe à débit variable) ;
  • à la pose des appareils de comptage (CET, RFC ou solutions alternatives).

Les tarifs dépendent des volumes, des choix techniques et de la région. Les données communiquées ci-dessous le sont à titre d’exemple. Il vous revient de demander aux professionnels de votre secteur les devis adéquats pour affiner votre projet.

Sur la base d’une résidence de 15 logements, avec en moyenne 4 radiateurs à équiper, le montant d’investissement serait donc de (3 000€/15 pour la chaufferie, 75€ * 4 pour les robinets thermostatiques et 30€ de pose pour les appareils de comptage, soit 530€ dans cet exemple).

Une résidence de 100 logements verrait le montant d’investissement par lot autour des 350€.

Comparativement à d’autres travaux de performance énergétique, l’investissement pour l’IFC reste modeste pour un gain escompté de 15% sur la facture énergétique. Cette économie de 15% correspond par exemple aux gains générés par un changement de menuiseries, mais avec un coût d’investissement bien supérieur.

roi-investissement

Qu’en est-il du retour sur investissement ?

En copropriété, chaque occupant finançant le projet, le calcul du retour sur investissement est facile à mesurer :

  • Charges de chauffage annuelles moyenne du logement : 1 200€ pour l’exemple
  • Investissement et location sur 10 ans : de 600 à 1 000€
  • Economies annuelles escomptées : 15% soit 180*10, soit 1 800€

Le ROI est ici assuré avec un écart positif sur 10 ans de 800€ et un équilibre atteint entre 3 ans ½ et 5 ans ½.

Pour les bailleurs sociaux, les retours sur investissement sont plus indirects. En effet, contrairement aux copropriétés, ce sont eux qui prennent en charge le CAPEX du projet, l’abonnement revenant aux locataires via les charges récupérables. Les motivations sont ici différentes :

  • Améliorer le pouvoir d’achat des locataires ;
  • Les responsabiliser en permettant de réguler la température des émetteurs ;
  • Diminuer la consommation d’énergie primaire et les rejets de gaz à effet de serre et répondre ainsi aux enjeux de la Stratégie Nationale Bas carbone ;
  • Réduire les impayés par la baisse des charges des locataires (le chauffage étant le premier poste de charges).

Via la solution Kocliko, les bailleurs disposent de gains supplémentaires : économies des ressources internes (traitement des réclamations par exemple) et amélioration des connaissances et de la gestion du patrimoine (analyse du confort d’hiver et du confort d’été, optimisation des réglages de la chaufferie…).

Pour les locataires, le retour sur investissement est atteint dès la première année, permettant ainsi un gain de pouvoir d’achat immédiat.

Au-delà du ROI financier, l’impact environnemental via la réduction des rejets de CO2 et la limitation des ressources énergétiques devient un argument de poids dans l’aide à la décision.

 

Quelles subventions espérer pour diminuer l’investissement ?

Les Certificats d’Economies d’Energie (CEE) jouent un rôle incitatif et soulagent l’investissement de départ.
Les robinets thermostatiques disposent d’une fiche standardisée qui finance une partie de la fourniture et pose de ce matériel (+/-10€ par robinet selon la zone climatique) [1].

Via Kocliko, vous pouvez mobiliser jusqu’à 4 fiches standardisées, réduisant ainsi de façon importante la part investissement.

Cumulables avec les CEE, l’aide MaPrimeRénov’Copropriétés permet d’aider toutes les copropriétés dans leur travaux de rénovation énergétique avec un gain après travaux d’au moins 35%. Les travaux sont assistés par un AMO (assistant à maîtrise d’ouvrage) et réalisés par des professionnels qualifiés RGE (Reconnus garants de l’Environnement).

Jusqu’à 25% du montant de travaux, plafonné à 15 000€ x le nombre de logements de la copropriété sont proposés par ce dispositif. Des bonus supplémentaires sont prévus pour les copropriétaires les plus modestes ou les copropriétés fragiles par exemple [2].

Depuis le 1er juillet 2021, les propriétaires bailleurs peuvent aussi bénéficier de MaPrimeRénov’ [3].
C’est dans un ensemble de travaux que le projet d’Individualisation des frais de chauffage peut être planifié.

Le TVA à taux réduit pour les travaux de rénovation réalisés dans un logement ancien est toujours en vigueur et permet de disposer d’un taux de TVA à 5,5% au lieu de 20% [4].

Des aides locales peuvent aussi venir compléter cet ensemble de subventions.

Les dispositifs incitatifs sont donc nombreux pour permettre aux acteurs de l’habitat collectif de réduire le montant de l’investissement supporté la première année.

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